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L'Hiver au Volant

Département aux hivers souvent rigoureux, la Corrèze doit faire face à des conditions de circulation délicates en période hivernale.

Depuis l'acte II de la décentralisation, le plan de viabilité hivernale est géré par le Conseil départemental.
 

Tous les jours du 15 novembre au 15 mars, dès 7h00 du matin, un bulletin sur les conditions de circulation et l'état des routes départementales sera disponible
sur le répondeur téléphonique consultable au 05 55 26 19 19 ou sur
https://routes.correze.fr

L'objectif

Faciliter la conduite des automobilistes et améliorer les conditions de circulation.

Neige, verglas, brouillard givrant… Les conditions de circulation se détériorent progressivement en Corrèze aux alentours du 10 novembre.

Face à ces phénomènes climatiques caractéristiques, le Conseil départemental active le plan de viabilité hivernale. C'est en effet la collectivité départementale qui a la charge, depuis la décentralisation, de maintenir les conditions de circulation sur les routes durant la période hivernale.

Maintenir les conditions de circulation

Ce plan de viabilité concerne le réseau composé de l'ensemble des routes départementales. La hiérarchisation du réseau a permis d'identifier les axes du département à traiter en priorité : les grands axes économiques principaux et les dessertes des chefs-lieux de cantons.

Le Centre Opérationnel des Routes (COR) centralisent les signalements et les sollicitations qui émanent des riverains, des usages, des entreprises et des élus et coordonne les interventions.

Les Centre d'Entretien Routes, Bâtiments et Fibre (CERBF) jouent un rôle primordial dans la surveillance et le traitement des routes. Grâce aux patrouilleurs, tout est mis en œuvre également pour déclencher rapidement les interventions afin de sécuriser et rétablir la circulation.

Cliquer sur les cartes pour les agrandir

Le réseau

  • 4700 km de réseau routier départemental dont 1450 km de réseau prioritaire (raclage + sablage), soit 30% du réseau global


Des moyens de proximité

  • 49 engins de service hivernal pour le traitement du verglas
  • 58 engins pour le traitement de la neige


Une organisation permanente du 15/11 au 15/03

  • 1 cadre opérationnel
  • 5 responsables d'intervention
  • 15 patrouilleurs
  • 50 agents

Les barrières de dégel

Afin de ne pas pénaliser l'activité économique, le Conseil Départemental s'efforce de limiter au maximum les périodes de Barrières de Dégel. Toutefois, dans certaines conditions et afin de garantir la pérennité des routes les plus fragiles, nous sommes contraints d'appliquer cette mesure afin d'éviter la ruine des chaussées. Nous faisons en sorte, à partir d'un suivi précis du phénomène, d'informer le plus en amont possible, la décision d'application de la mesure et de réduire sa durée au strict nécessaire, afin de limiter la gêne à la population Corrézienne.

Les quelques lignes ci-après expliquent le phénomène :

La phase de gel

Lors d'une séquence de gel, le froid ambiant pénètre peu à peu dans les routes. Si les températures négatives durent, l'isotherme zéro °C s'enfonce de plus en plus car la chaleur du sol n'est pas suffisante pour freiner sa progression. Au fur et à mesure du processus de congélation, l'eau contenue dans le sol situé sous la chaussée, est aspirée par effet de cryosuccion. Il y a alors formation de lentilles de glace, la dilatation de l'eau sous l'effet de la congélation provoque dans un premier temps, un gonflement de la chaussée.

La phase de dégel

Quand les températures extérieures redeviennent positives, le dégel dans la chaussée se produit simultanément par le bas et par le haut sous l'effet conjugué de la clémence des températures et de la chaleur du sol.

Quand l'isotherme 0°C atteint les lentilles de glace, celles-ci se transforment en eau. Le sol sous la chaussée contient alors une quantité d'eau beaucoup plus forte qu'en situation normale. Si le dégel est brutal, l'eau de fonte n'a pas le temps de s'enfoncer progressivement dans le sol et ce dernier, gorgé d'eau, peut alors se retrouver dans un état proche de la liquéfaction et perdre de ce fait, une grande partie de sa capacité à supporter sans dommage le passage de la circulation.

Les chaussées en danger

La conséquence directe est une perte de portance du sol support de la chaussée ; cet affaiblissement est bien mis en évidence par la réalisation de mesures de déflexion : les valeurs de déflexion augmentent très fortement peu après le début de la phase de dégel.

Pendant cette période certaines chaussées sont très vulnérables (cas de chaussées de faible épaisseur construites sur des sols très sensibles au gel et alimentés en eau par circulation souterraine ou évènement pluviométrique pendant la période précédant le gel) : la circulation peut alors engendrer des dégâts importants dans la chaussée. Les dégradations seront potentiellement plus graves avec un gel peu important en intensité, mais de longue durée qu'avec un gel fort sur une courte période. En effet, le premier cas laisse plus de temps au phénomène de cryosuccion pour se développer, la quantité d'eau accumulée est alors plus importante.

Si le passage des véhicules légers a très peu de conséquences, celle des poids-lourds est beaucoup plus dommageable. Un essieu de 13 tonnes est 30 000 fois plus agressif qu'un essieu de 1 tonne et 50 fois plus qu'un essieu de 5 tonnes.

Prévenir pour se prémunir

Dans ces conditions, il est très important de pouvoir suivre d'une part, la progression de l'isotherme 0°C (dénommé front de gel) dans la chaussée pour savoir si en période de gel il atteint le sol support et, d'autre part, le niveau de portance du sol support lors de la phase de dégel pour anticiper l'éventuelle pose de barrières de dégel.

C'est ce que nous nous efforçons de faire en continu.